Quelles mesures sont annulées et comment l’État investit-il désormais dans le vélo ?

En février 2025, le gouvernement français a officiellement mis fin aux aides directes du plan vélo visant à encourager l’achat de vélos, notamment électriques. Cette décision, qui peut susciter des interrogations, s’inscrit dans une réorientation de la politique publique : l’État souhaite désormais concentrer ses efforts sur des investissements structurels et des dispositifs incitatifs plutôt que sur des subventions directes.

Les aides qui ont pris fin : petit rappel

  • Le bonus écologique pour l’achat d’un VAE

    • Montant : Jusqu’à 200 € pour l’acquisition d’un vélo à assistance électrique (VAE), sous conditions de ressources (et davantage pour les foyers les plus modestes).
    • Éligibilité : Réservée aux particuliers majeurs dont le revenu fiscal de référence ne dépassait pas un certain plafond et n’ayant pas déjà bénéficié d’une aide locale d’un montant équivalent ou supérieur.
    • Cadre légal : Instauré initialement par le décret n°2017-196 du 16 février 2017 et revu à plusieurs reprises.
    • Enveloppe budgétaire : Selon les données du Ministère de la Transition écologique, l’enveloppe nationale dédiée oscillait entre 40 et 60 millions d’euros par an (1).
  • Les primes et subventions locales couplées

    • Principe : De nombreuses collectivités (communes, départements, régions) proposaient leurs propres subventions, cumulables avec le bonus national. Leur montant variait de 100 € à 600 €, selon le territoire et les ressources du foyer.
    • Conséquence de la fin du bonus national : Le retrait de l’aide étatique réduit le “coup de pouce” global pour un particulier souhaitant acquérir un vélo électrique. Cependant, certaines collectivités maintiennent (ou créent) encore des dispositifs locaux.

Les perspectives de l’État : des investissements massifs et structurants

Plutôt que de poursuivre les aides directes à l’achat, l’État choisit de déployer une approche plus globale.
L’objectif : renforcer la part modale du vélo en France (initialement estimée à seulement 3 % des déplacements en 2020) et de tendre vers 9 % ou plus à moyen terme.

  1. Des budgets accrus pour les infrastructures

    • Fonds mobilités actives : Doté initialement de 350 millions d’euros sur 2018-2024 (4), il a été prolongé et renforcé pour accompagner la création de pistes cyclables sécurisées et d’aménagements dédiés.
    • Sécurisation et modernisation : Les collectivités locales peuvent solliciter des cofinancements pour développer des itinéraires cyclables, notamment aux abords des gares et établissements scolaires.
  2. L’intégration multimodale et la modernisation du réseau

    • Stationnements vélo dans les gares : Objectif d’aménager plus de 100 000 places de stationnement sécurisé d’ici 2027 (5).
    • Voies express vélo (REV) : Soutenues par l’État, ces liaisons interurbaines facilitent la pratique du vélo pour les trajets domicile-travail, notamment dans les zones périurbaines.
  3. Le soutien à l’innovation et aux services

    • Appels à projets : Une enveloppe d’environ 30 millions d’euros (6) est prévue pour soutenir des initiatives technologiques (géolocalisation, maintenance prédictive, gestion de flotte, etc.).
    • Formation professionnelle : L’État promeut la montée en compétence dans les métiers liés au vélo (mécanique, logistique, conception).

Les initiatives de soutien et leurs montants annoncés

Plusieurs dispositifs, en marge de l’ex-“bonus vélo”, sont maintenus ou renforcés :

  1. Forfait Mobilités Durables (FMD)

    • Principe : L’employeur peut verser une indemnité défiscalisée à ses salariés se rendant au travail à vélo (ou en covoiturage).
    • Montant : Jusqu’à 700 € par an (contre 500 € auparavant) selon la législation récente (7).
    • Coût estimé pour l’État : Une trentaine de millions d’euros par an pour la fonction publique d’État, encourageant le secteur privé à suivre la démarche.
  2. Plans de mobilité employeur (PdME)

    • Objectif : Inciter les entreprises à promouvoir la mobilité douce (vélos en libre-service, stationnements, incitations financières).
    • Financements : Enveloppe de 50 millions d’euros sur 2023-2025 (8) pour cofinancer des infrastructures cyclables au sein des entreprises.
  3. Le soutien aux collectivités locales : le Fonds Vert

    • Montant global : 2 milliards d’euros pour la transition écologique, dont une partie fléchée vers la mobilité active (9).
    • Taux de subvention : Jusqu’à 80 % du coût de projets cyclables dans les zones rurales et périurbaines considérées comme prioritaires.

Quelles perspectives pour les usagers et les acteurs du secteur ?

La fin du plan vélo se traduit par un changement de paradigme dans l’approche étatique. Les aides directes à l’achat disparaissent, mais se voient remplacées par des dispositifs, incitations fiscales et investissements structurels.

1. Je suis un particulier : quelles sont les aides auxquelles je peux prétendre ?

  • Aides locales (Régions, Départements, Communes) :
    Malgré la fin du bonus national, certaines collectivités maintiennent ou instaurent des subventions pour l’achat d’un vélo électrique (généralement 100 € à 600 € selon les ressources).
    • Vérifiez le site de votre mairie, de votre agglomération ou de votre région.
  • Forfait Mobilités Durables (via l’employeur) :
    Même si ce n’est pas une aide directe à l’achat, c’est une indemnité défiscalisée pouvant aller jusqu’à 700 € par an. Elle peut aider à amortir le coût du vélo si vous l’utilisez pour vos déplacements domicile-travail.

2. En tant que salarié : quels avantages à bénéficier d’un vélo de fonction ?

  • Avantage fiscal :
    Un vélo de fonction est considéré comme un avantage en nature, mais il bénéficie d’une fiscalité plus avantageuse que la voiture de fonction (peu ou pas d’imposition supplémentaire pour le salarié, selon les modalités exactes).
  • Économie sur les frais de transport :

    L’employeur prend en charge l’acquisition ou la location du vélo, ainsi que l’entretien et l’assurance.
  • Contribution au bilan carbone :
    En optant pour un vélo de fonction, le salarié participe à la réduction des émissions de CO₂ et bénéficie souvent de places de stationnement réservées et sécurisées.

3. En tant qu’entreprise : quels avantages de proposer des vélos de fonction ?

  • Incitations et fiscalité :
    • Possibilité d’intégrer les vélos de fonction dans un Plan de mobilité employeur (PdME), éligible à certaines subventions régionales ou nationales.
    • Déductions fiscales ou amortissements spécifiques (sous réserve de respecter certaines conditions légales).
  • Attractivité et marque employeur :
    Proposer un vélo de fonction est perçu comme un engagement écologique fort, améliorant l’image de l’entreprise et contribuant au bien-être des salariés.
  • Impact positif sur les coûts de transport :
    Réduction des frais de stationnement, potentiel gain de productivité (moins d’absentéisme lié à la sédentarité, moins de retards dus aux embouteillages, etc.).

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En bref

La fin officielle du plan vélo au 15 février 2025 a mis un terme aux aides directes autrefois proposées aux particuliers pour l’achat de vélos (électriques ou non). Toutefois, loin de signifier un désengagement, l’État oriente son action vers :

  • Des investissements massifs dans les infrastructures cyclables et le stationnement sécurisé.
  • Des dispositifs incitatifs s’adressant principalement aux entreprises (Forfait Mobilités Durables, Plans de mobilité employeur), mais aussi des financements spécifiques pour les collectivités (Fonds Vert, Fonds mobilités actives).
  • Des initiatives innovantes pour renforcer la sécurité, la maintenance et l’intermodalité.

Pour un particulier, vérifier les subventions locales et solliciter le Forfait Mobilités Durables via son employeur constituent des pistes de financement à ne pas négliger. Pour les salariés, opter pour un vélo de fonction apporte des avantages fiscaux et pratiques non négligeables. Enfin, les entreprises ont tout à gagner à intégrer le vélo dans leur stratégie de mobilité, tant pour des raisons économiques (déductions fiscales, amélioration de l’image) que pour la qualité de vie de leurs collaborateurs.

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